Etre écoutant
Quelques pistes pour les personnes qui se retrouvent en situation d'écoutant.e (dans le GT prendre soin et en dehors).
En amont
- Je ne fais pas le job d’écouter quelqu’un.e si je suis moi même dans le rouge, c’est nécessaire pour tout le monde, je passe le relais
- Face à une sollicitation, toujours se donner le temps de la réponse et toujours reporter le temps d’écoute en fixant un RDV pour s’assurer de sa propre disponibilité et limiter les risques de surmenage. Décider ensemble à l’avance du temps du RDV, quitte à en replanifier un autre à la fin si le prochain pas n’est pas encore clair.
- Je sais déjà de quelle situation on va parler, et j’ai des idées arrêtées, des jugements, des échos forts à ce niveau là : mieux vaut prendre un temps avant le RDV pour donner de l’espace à ces réactions et pouvoir les laisser de côté ensuite pendant l’écoute.
Pendant l'écoute
- Si l'on n'est pas professionnel de l'écoute, le préciser
- Prendre le temps de s’installer, par téléphone ou en présentiel (posture confortable ou promenade, boisson, espace sécure sans risque d’être dérangé.e, de quoi noter si besoin, documents ressources, etc.)
- Préciser les intentions du temps d’écoute : quelles sont elles ?
- soutenir → "merci de partager ta situation, tu as bien fait de me contacter, ..."
- diminuer par l’écoute la charge émotionnelle (honte, culpabilité, colère etc.) → clarifier la situation & voir le prochain pas après l’écoute
- Posture interne d’écoute : je te reçois, je te reconnais, je t’offre le meilleur de ma présence
- Quoi écouter ? Sur quoi je mets l’attention quand j’écoute ?
- Émotions et besoins CNV (comment se sent la personne, quelles émotions partage-t-elle verbalement et/ou physiquement, est-ce qu’elle fait référence à des valeurs heurtées, quelles sont ses limites qui ont été franchies, ...)
- Il est important de s’arrêter si on ne se sent plus dispo pour écouter, s’assurer d’un relais par exemple dans les 24h
Les 3 indicateurs de la chute de disponibilité à l’écoute : • trop « embarqué.e »dans l’histoire (plus de recul) • être en mode solution /vouloir sauver l’autre : ne plus faire confiance dans les capacités de la personne • submergé.e émotionnellement (trop d’écho à une expérience perso similaire pas digérée) |
- Réponse émotionnelle : valider l’expérience par la reformulation, sous forme de questions accompagnées de précautions verbales (je devine ça, j’entends ça, est-ce que c’est ça ?)
- Partager les informations du GT prendre soin en lien avec sa situation. Et si on est pas sûr, proposer de recontacter sous 24h par exemple.
- Si la personne voit quel prochain pas elle souhaite faire, demander de quel soutien elle aurait besoin ? (être à ses côté pour prendre un RDV, la rappeler dans une semaine pour voir si elle a encore besoin d’é
coute quel type de suivi on est sensé faire et/ou fait son prochain pas,coute, lancer via le GT prendre soin une procédure etc.) - Si on a des conseils qui nous viennent, demander avant si la personne est d’accord et disponible pour qu’on lui partage notre conseil.
- Il est possible également de soutenir la légitimité de la personne dans sa situation de souffrance avec une contextualisation systémique (cf formation VSS et/ou formation RPS, risques spécifiques liés au travail dans l’ESS, en coopérative, en entrepreneuriat, et plus généralement au travail dans un monde capitaliste, patriarcale, raciste, toussa toussa)
Après l’écoute
- Comment je me sens après avoir écouté ?
- Prendre note des sujets qui ont pu me stimuler pendant l’écoute
- Ne pas hésiter à demander de l’écoute après avoir écouté, plus je reçois de l’écoute plus je suis dispo à écouter. Et plus je suis écouté.e mieux je sais écouter !